Ave !
La seconde guerre punique fût longue, aussi, avec Gondhir, nous avons joué la revanche de la bataille précédente qui s’était soldé par une victoire Carthaginoise. Cette fois nous échangeons les camps, toujours avec la règle DBM.
Le suffète GONDHICAR CARAMANA prend le commandement de l’armée Punique victorieuse ( il garde la liste que j’ai utilisé la dernière fois ). Comme nouveau Consul H. MULLERUS TRANQUILLUS, je décide de réorganiser l’armée Romaine. Je dois faire face à une armée Carthaginoise qui sera plus nombreuse, dont de nombreux Gaulois qui peuvent être dangereux, et surtout dotée d’une cavalerie qui surpasse la mienne tant en nombre qu’en qualité. Pour contrer la cavalerie ennemie, je renforce mon aile de cavalerie avec ma meilleure infanterie, les triarii ( cette tactique me sera volée plus tard par un certain Caesar ). Mon centre reste constitué de légions. Pour l’autre aile, je remplace les mercenaires Gaulois, peu fiables, par de l’infanterie légère Illyrienne. Je vais devoir aussi utiliser au mieux le terrain pour protéger mes flancs de la cavalerie ennemie.
Après avoir mis le paquet sur les augures, nous entrons en campagne. L’armée Carthaginoise a une meilleure agressivité ( à DBM une valeur propre à chaque armée ajoutée à un jet de dé puis comparée au résultat de l’adversaire ). Sans surprise elle attaque ( à DBM l’attaquant a un avantage au placement, joue en premier, mais c’est le défenseur qui choisit le terrain pour l’essentiel ). Je tente de placer une côte maritime, pour limiter la largeur du champ de bataille, mais échoue sur le jet de dé nécessaire. Ensuite je choisis six terrains, dont quatre bois et deux collines escarpées qui sont susceptibles de protéger mes flancs. Ils sont placés en fonction de jets de dés, et le résultat est plus que satisfaisant.
Voici un plan de la bataille :
Chacun place son camp en commençant par le défenseur ( à DBM il est déconseillé de le perdre ), puis prépare son plan de bataille ( chaque joueur doit dessiner un plan de placement de ses corps, y compris les embuscades, et s’y tenir ). Le défenseur doit alors placer son plus gros corps, suivi de l’attaquant, et en alternant jusqu’à avoir placé tous ses corps ( à DBM trois ou quatre ). N’ayant aucune idée du déploiement ennemie au départ, je place mon plus gros corps ( mes légions ) au centre et en retrait. Le rusé chef barbare GONDHICAR me surprend en plaçant son plus gros corps, des lanciers et ses Gaulois, à ma droite, là où j’attendais sa cavalerie, et où j’ai prévu mon corps de cavalerie supportée par de l’infanterie d’élite, nettement moins nombreux que l’ennemi. Je place donc ce dernier le plus en retrait possible et en colonnes de marche, prêt à réagir aux mouvements ennemis et à exploiter toute opportunité. Seule de la cavalerie légère est aux avants postes en mission de retardement. GONDHICAR place ensuite son deuxième corps d’infanterie, lanciers et Ligures, au centre. Je place mon dernier corps à gauche en position avancée. Les troupes légères Illyriennes sont prêtes à occuper le bois, tandis qu’une légion, hastati et principes, devra occuper l’intervalle entre le bois et la colline. Sur le flanc, les deux passages entre les éléments de terrain sont tenus par de la cavalerie légère ainsi que des archers Crétois en embuscade. Ils devront se sacrifier si nécessaire pour bloquer toute tentative de prise de ce flanc par l’ennemi. GONDHICAR doit encore placer son corps de cavalerie. Soit il est à ma gauche, soit il est à droite, derrière ses Gaulois, ce qui ne serait pas une bonne nouvelle. Ouf ! Il place sa cavalerie à ma gauche. Au final, je bénéficie d’un terrain qui protège mes flancs et limite l’avantage en cavalerie des Carthaginois. Par contre, et comme souvent, ma tactique anti cavalerie s’avère inutile puisque cette cavalerie n’est pas où je l’avais prévu. L’adversaire ne coopère pas et je vais devoir m’adapter.
Voici les positions avant le début de la bataille, vues de mon côté, de gauche à droite, les Carthaginois puis les Romains :
EDIT : je me suis trompé, le suffète GONDHICAR CARAMANA n'est pas au centre, mais à droite avec les Gaulois.
Maintenant, la bataille commence. Le chef barbare GONDHICAR CARAMANA, logiquement, se focalise au centre et à ma droite pour déboucher dans la plaine que forme les éléments de terrain, là où je suis déployé. Ses troupes légères Ligures vont tenter de prendre le bois au centre gauche. Seule sa cavalerie légère Numide avance à l’extrême gauche pour reconnaître les passages sur ce flanc. Le consul Romain H. MULLERUS TRANQUILLUS ( ave moi… ) ordonne à ses Illyriens d’occuper le bois au centre gauche, pour protéger le flanc des hastati et principes qui vont attaquer les lanciers Libyens. Pour soutenir ces derniers, une partie de leurs collègues du centre avancent aussi, tandis que les autres commencent à pivoter vers les Gaulois à droite. Les troupes légères foncent en avant pour tenter de chasser la cavalerie légère Numide au centre. A droite, il fait donner sa cavalerie pour aller stopper la masse des Gaulois. C’est une prise de risque, mais qui peut chasser ou causer des pertes aux troupes légères Maures et Libyennes qui précèdent les Gaulois.
Voici les positions après deux tours de jeu, vues de mon côté, de gauche à droite :
Sur le flanc gauche, les troupes légères Romaines en embuscade se sont dévoilées pour décourager toute tentative de forcer rapidement les deux passages. GONDHICAR rameute des troupes légères, javeliniers Espagnols et frondeurs Baléares, pour les chasser du terrain qu’elles occupent. Au centre, le choc est imminent entre la légion et lanciers Libyens. H. MULLERUS est confiant. Il dispose de réserves en seconde ligne, le bois au centre gauche est tenu, les renforts de son centre approchent à droite et les troupes légères repoussent la cavalerie légère Numide. GONDHICAR tente d’envoyer ses lanciers Libyens de la droite pour renforcer ceux du centre. Mais il peine à contrôler en même temps ses Gaulois ( à DBM les Gaulois sont classés comme Warband Fast, pas cher et dangereux pour l’infanterie mais difficile à manœuvrer ). Il a dû retirer ses troupes légères face à la menace de la cavalerie Romaine. C’est à ce moment que, comme dans une tragédie antique, le dieu Mars est intervenu pour favoriser les armes de Rome. Sur le flanc droit, le légat Romain commandant la cavalerie saisit une opportunité tactique favorable et charge soudainement la masse des Gaulois. Surpris, ils sont bousculés puis écrasés ( Gondhir aligne trois 1 de suite pour les dés de combat et perd six socles ). A la vue de ce succès, l’infanterie d’élite Romaine, les triarii restés en arrière, se précipitent en avant pour pousser l’avantage. C’est le tournant de la bataille.
Voici les positions après quatre tours de jeu, vues de mon côté, de gauche à droite :
GONDHICAR est très inquiet, à juste titre. Forcer les passages à gauche pour prendre le flanc des Romains sera long. Au centre il tente de forcer le destin et fait charger ses lanciers Libyens et des Ligures sur la légion, mais encaisse des pertes tandis que sa cavalerie Numide est détruite. A droite, la cavalerie Romaine continu de massacrer des Gaulois. C’en est trop pour ce corps qui est démoralisé. Et c’est toute l’armée des barbares Carthaginois qui cède et s’enfuit vers le Tarentin. L’armée Romaine est victorieuse. Le consul H. MULLERUS TRANQUILLUS s’imagine déjà le défilé de la victoire sur son char sous les acclamations de la foule de Rome. Quant au suffète GONDHICAR CARAMANA, il devra affronter l’assemblée du sénat à Carthage.
Voici les positions finales, cette fois vues du côté Carthaginois, de ma gauche à ma droite :
J’ai eu de la chance pour la sélection du terrain. Dès le placement, mon stratagème contre la cavalerie est tombé à l’eau. Ensuite, mes dés de commandement ont été à peine moyens. Mais pas aussi mauvais que ceux de combat pour Gondhir. Je m’en tire très bien avec une armée inférieure à la règle DBM. Cette bataille historique a été très agréable et intéressante, mais peut-être un peu moins pour mon malheureux adversaire. J’espère qu’il ne m’en veut pas… il a au moins un mois de con-finement pour ourdir sa vengeance !
La prochaine fois, nous aborderons sans doute la première guerre civile Romaine. Mais moi aussi je me prépare :
Nous sommes très satisfaits de notre tapis de jeu latex de la marque PLAYMAT.EU ( Philibert les fait ). Même s’il est prévu pour du 28mm et fait 48’’x72’’ ( 122x163 cm ) au lieu de 120x180 cm, son thème herbe marche très bien pour du 15mm historique. En attendant l’éventuelle fabrication d’éléments de terrain, nous utilisons des terrains 2D type tapis de souris prévus pour du 28mm de la même marque. Le résultat en photos est pas mal quand même…
H. MULLERUS TRANQUILLUS, victor.